Le Web invisible : l’underground d’internet que vous ne connaissez pas
Le monde d’internet que nous côtoyons n’est que la partie immergée de l’iceberg. Se cache en dessous un univers bien plus vaste et moins surveillé : le web invisible. Nous allons vous en dire plus.
Exploration du réseau TOR et du Darknet : qu’est-ce que c’est concrètement ?
TOR, pour The Onion Router, est un réseau informatique décentralisé. Il permet un anonymat presque total à ses utilisateurs. Le Darknet est une partie de ce web invisible et inaccessible par les moyens traditionnels de navigation. Ici, anonymat rime avec absence de régulation. On y trouve de tout, des forums de discussions libres aux places de marché illicites telles que les ventes d’armes ou de drogue.
Comment ces sites dits “invisibles” fonctionnent-ils et qui les utilisent ?
Ces sites sont hébergés anonymement, ils ne sont pas indexés par les moteurs de recherche traditionnels tels que Google. Ils requièrent un logiciel spécial, comme TOR, pour y accéder. Les principaux utilisateurs de ces réseaux sont ceux qui ont besoin de protéger leur identité : activistes, journalistes sous régime autoritaire, mais aussi malheureusement des individus à des fins criminelles.
Il ne faut pas oublier les chercheurs et les passionnés d’informatique qui sont curieux de ces mondes cryptés. En effet, ils présentent un terrain de jeu inédit pour expérimenter et repousser les limites de la technologie.
Les enjeux sécuritaires et législatifs autour de l’accès à ces sites cachés
Du fait de l’anonymat, de la difficulté à localiser les activités et de l’étendue mondiale du réseau, la tâche pour les autorités est compliquée. Certains pays choisissent de bloquer l’accès à TOR pour contrôler l’information. Par ailleurs, les questions de censure et de surveillance sont à l’ordre du jour.
Les autorités tentent également de lutter contre les activités illégales. Aux États-Unis, le FBI a réussi à fermer des marchés noirs en ligne tels que Silk Road. Cependant, ces actions nécessitent une coopération internationale étroite, qui n’est pas toujours évidente.
En fin de compte, le web invisible n’est pas seulement une zone d’activités criminelles. Il s’agit aussi d’un outil de liberté d’expression pour des personnes vivant sous des régimes oppressifs. C’est pourquoi une approche équilibrée est nécessaire.
Il est excitant de penser que même dans ce monde numérique que nous pensons connaître, il reste des zones inexplorées à découvrir. Cependant, le web invisible doit être navigué avec prudence et conscience. Il représente un réel défi pour les gouvernements et le peuple, qui doivent déterminer ensemble comment réguler ce nouvel espace de liberté sans étouffer son potentiel.